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MUKENG

28 décembre 2013

CANTONS ET CHEFFERIES DES NGOH NI NSONGOH

·         LE PEUPLEMENT DES SAWA DU MOUNGO , CANTONS ET CHEFFERIES

Par Moukete Ekoume dans DIMBAMBE LA SU, l'héritage de nos ancêtres (Fichiers) · 

LE PEUPLEMENT DES SAWA MOUNGO ( CANTON ET CHEFS SUPERIEURS)

 

ARRONDISSEMENT DE MELONG ET ENVIRONS, DEUX CANTONS

 

* MBO, dont la chefferie est à Mbouroukou et dont le Chef Supérieur de 1er degré fut MBAPPE PANDONG Jacques recemment décédé (sauf erreur de notre part);

 

*Canton ELONG, qui a donné le nom à la ville de MELONG, Chef supérieur de 2ème degré EHODE MBEBI Michel.

 

ARRONDISSEMENT DE BARE BAKEM, DEUX CANTONS

 

*Canton BAREKO (MBARA NSONGO), dont le Chef supérieur de 2ème degré est MBANGUE MOTTO Bertrand; canton situé à lBARE

 

*Canton BAKEM, dont le Chef supérieur de 2ème degré est EWANE MILOKO J. DIDIER. Canton situé à la limite avec Kékèm.

 

ARRONDISSEMENT DE NKONGSAMBA UN CANTON : le canton BANEKA, le Chef supérieur EPANDA EBOUEL Henri serait décédé récemment.

 

ARRONDISSEMENT DE NLONAKO DEUX CANTONS

 

*Canton BALONDO , qui au paravant faisait partie du Canton BAKAKA. Chef supérieur de 2ème degré MATIKE Abel. Canton situé avant NGWA à droite en allant vers Nkongsamba en empruntant une route non bitumée qui commence par une coline.

 

*Canton BAKAKA, dont le Chef supérieur EBONGUE EKOBE Ernest est également décédé.

 

ARRONDISSEMENT DE MANJO DEUX CANTONS

 

*Canton MANEHAS (MUANEHAS) situé au centre ville et dont le Chef supérieur de 2ème degré est ETOUKE EBONGUE

 

*Canton MOUANEMENAM, situé dans les collines de Manjo et sur un versant du Mont Manengouba. Chef supérieur de 2ème degré, EBAKO Charles.

 

ARRONDISSEMENT DE LOUM, de PENJA-NJOMBE DEUX CANTONS, MAIS TROIS GROUPES

 

*Canton BABONG, Au Nord de LOUM et au Sud du Canton BAKAKA notamment après MBAKA, SINGUEDIANG et MANGAMBA (villages BAKAKA). Le Chef supérieur de 2ème degré est NDEMA MAMBONG E.

 

*Canton BONKENG ET BAFUN. situé au Sud de Loum et dans l'arrondissement de Penja-njombé. Chef supérieur de 1er degré Docteur DISSAKE Dieudonné.

 

ARRONDISSEMENT DE MBANGA UN CANTON, MAIS DEUX GROUPES (LES BALONG ET LES BAFUNS)

 

Chef supérieur de 1er degré MOUKETE NGOH Magellan.

 

ARRONDISSEMENT DE BONALEA (SOUZA), UN GROUPE, MAIS DEUX CANTONS

 

*Canton ABO'O NORD, Chef supérieur 2ème degré, NGOM PRISO Richard.

 

*Canton ABO'O SUD , Chef supérieur 2ème degré AKOLLE Jean Jacques

 

ARRONDISSEMENT DE DIBOMBARI, TROIS GROUPES (ABOO, BAKOKO et PONGO), UN CANTON

Chef Supérieur de 1er degré, TOTO BEKOMBO Théodore, il est PONGO.

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28 décembre 2013

Les peuples originaires ou autochtones de la zone de Nkongsamba

Les peuples originaires ou autochtones de la zone de Nkongsamba

Arrivée des autres peuples à Nkongsamba

1. Lorsque les allemands en 1904 devaient poursuivre la construction du chemin de fer au niveau de la localité qu'on appelait NKONGSAMBA, il ne recensèrent qu'environ 200 travailleurs potentiels dans les 7 villages de la zone . Ils recherchèrent dans les villages de l'Ouest (bamilékés) les hommes qui pouvaient renforcer la main d'œuvre. Ils firent venir d'autres des zones (bassa) où le chemin de fer était déjà construit pour leur expérience.

2. On peut donc affirmer que c'est à partir de 1904 que la localité de Nkongsamba commence à se peupler d'une main d'œuvre nombreuse venue d'horizon divers principalement pour la construction du chemin de fer.

3. Le train qui arrivera pour la première fois à Nkongsamba le 1er avril 1911 amènera avec lui des ressortissants d'autres peuples qui ne purent rentrer à cause du déclenchement de la guerre. Les travaux s'arrêtèrent. Ces hommes s'établirent grâce à l'hospitalité des peuples des 7 villages de la localité. Nkongsamba devenait ainsi l'une des premières villes cosmopolites du CAMEROUN.

 

Quelques précisions:

1. Les peuples originaires ou autochtones de la zone de Nkongsamba les NGOH et NSONGOH, sont descendants du peuple BAKOUNDOU. Les Ngoh et Nsongo sont les cousins des Douala avec qui ils partagent la même culture. Ils sont aujourd'hui regroupés dans le canton BANEKA.

2. Contrairement à une idée largement répandue, les MBo sont uniquement les ressortissants de la zone de Melong, Bouroukou, Santchou et Kekem. C'est un raccourci sociologiquement faux de dire "les Mbo" pour identifier les autochtones de Nkongsamba.

3. Nkongsamba signifie en langue locale NKONG synonyme de CLAN et SAMBA signifie SEPT. Donc Nkongsamba Localité regroupant 7 clans qui en 1904 -date d'arrivée des allemands construisant le chemin de fer- étaient: EBOUM, EKEL, DOGMOA, EDJOGMOA, EKANGTE, MBARESSOUMTOU, POOLA.

4. D'autres thèses font de Nkongsamba NKONG de SAMBA
la ville de SAMBA qui aurait été le nom du chef de la première delegation des allemands arrivés sur la localité. Certains parlent aussi de la ville des Sept colines.
Les autochtones du grand NKONGSAMBA sont les suivants:

Zone de Melong. MBO
Zone de Nkongsamba: BANEKA
Zone d'Eboné: BAKAKA
Zone de Manjo MANEHASS

Ils descendent tous de deux frères à savoir Ngoh et Nsongoh qui sont à l'origine des peuplements des départements du moungo,Kupe-manengouba, du Lebyalem.

 

 

Les jeunes de la ville de Nkongsamba donnent l'impression de vivre un véritable supplice dans la cité montagnarde qui n'offre, il faut le dire, aucun lieu de divertissement pendant les congés ni apres les cours. Normal que le week end venu, ils soient tous partant et partis dans les autres villes voisines, imitant en cela les cadres et les fonctionnaires travaillant dans la ville.

Cela explique aussi l'empressement avec lequel, les jeunes élèves quittent precipitamment la ville une fois le BAC en poche, ignorant les instituts supérieurs qui pourtant s'installent progressivement à Nkongsamba.

Par ailleurs, le manque d'entreprises et d'activités par trop criant dans la ville n'incite personne à rester, ni personne à venir dans la cité des deux monts.

Les inititiatives participant à la relance et à la renaissance de la ville sont réelles mais encore trop timides ou isolées. Elles ont le merite d'exister et d'appeler à un certain optimisme.

Reste à souhaiter que le Gouvernement mais surtout les élites et les nsambalais dans leur ensemble prennent le taureau par les cornes. Car l'émergence du Cameroun de 2035 se fera avec la renaissance de Nkongsamba.

24 septembre 2013

Identité culturelle des NGOH NI NSONGO

par André LAM 

 

Afin que l´identité NGOH s´intègre avec aisance dans la grande communauté des peuples SAWA où elle sera à la fois autonome et solidaire des autres, il s´impose d´abord une cohesion interne qui favorise la naissance d´une conscience NGOH ainsi que la promotion de sa propre culture, et enfin l´ouverture aux autres cultures.

Messieurs les Autorites administratives, 
Leurs Majestés les Chefs Traditionnels, 
Excellences,
Mesdames, 
Messieurs,

Nous ne saurions trouver les mots appropriés pour exprimer notre inconditionnelle gratitude à l´endroit des organisateurs de cette mémorable manifestation culturelle, quant à l´honneur qui échoit à notre modeste personne de prendre la parole ce jour pour vous entretenir de culture, première richesse, l´arme et l´âme des peuples. Nous essayerons autant que faire se peut de répondre à l´attente qu´exige de la jeune génération NGOH dont nous sommes l´un des ponctuels représentants parmi les communicateurs, le délicat et noble devoir de scruter et de décrypter l´avenir de l´identité culturelle du peuple NGOH et NSONGO dans une perspective de plus grande solidarité communautaire à l´aube du troisième millénaire.

INTRODUCTION

Le sujet de notre exposé est la problématique de l´identité culturelle NGOH et NSONGO dans un contexte d´intégration communautaire.
Nous nous évertuerons d´abord à comprendre le sens des mots et expressions clés tels que problématique, identité culturelle, et intégration communautaire. Ensuite, dans la deuxième partie de notre reflexion, nous devrions normalement présenter sommairement le peuple NGOH : sa situation géographique, son histoire et sa culture.
Mais non seulement nous avons depuis 1995 réalise un modeste travail dans ce sens à savoir : Le plaidoyer pour une culture en déclin : le cas du peuple NGOH dans la région des Monts Manengouba, Koupe et Nlonako au Cameroun que voici, mais aussi nous avons pensé qu´il serait sage de laisser cette lourde responsabilité aux éminents chercheurs dans la culture NGOH.
Nous voudrions saisir cette opportunité pour saluer la monumentale œuvre culturelle NGOH de M. EDJEDEPANG KOGE dont la densité des travaux écrits et des connaissances orales sont l´une des plus importantes de nos sources d´inspiration et de motivation culturelle. Bien sûr nous n´oublions pas ceux heureusement présents ici. D´où le regret quant à l´absence de ce grand Homme culturel NGOH qui sera certainement là les prochaines fois, nous en sommes convaincus.


I- DEFINITION

1) - Qu´est ce que la problématique ? Nous répondons en disant que c´est l´ensemble des difficultés, des questions relatives à une situation, à un sujet donné et qui fait de lui un problème. Dès lors problématique veut dire problème, hypothèse.

2) - Qu´entend-on par Identité Culturelle ? Relevons d´abord que l´expression est complexe. Identité plus Culturel, qui vient de culture. Une Identité est ou devrait être statique, cristallisée, car elle ne change pas ou très peu d´où par exemple la carte d´identité d´un individu. Mais au contraire, ce qui est culturel change, puisque la culture évolue avec le temps. Nous avons donc un couple antinomique, c´est à dire que les deux éléments qui constituent sont opposés ou presque. Qu´est donc une Identité Culturelle ? Nous repondons en affirmant que c´est ce qui fait la particularité, la singularité, mais aussi la permanence d´une culture ou d´un peuple qui évolue pourtant ! Quels sont donc ces éléments qui font l´identité même, l´unicité des NGOH ? Nous avons dit plus haut que nous laisserons l´exclusivité de cette partie aux chercheurs qui y sont mieux versés que nous, le modeste élève. A défaut, se référer au petit ouvrage présenté plus haut.

3) - Quel est le sens du vocable Intégration Communautaire ? Le Petit Robert répond ainsi « opération par laquelle un individu ou groupe s´incorpore à une collectivité, à un milieu ». Il y a dès lors ce que le même ouvrage appelle : « l´établissement d´une interdépendance plus étroite... » Ainsi, une Intégration communautaire peut se comprendre comme l´action, le processus de se joindre à un groupe déjà existant ou celui de se mettre à la fois ou progressivement ensemble pour en créer un sur la base des principes préalablement adoptés unanimement.

REFORMULATION DU THEME POUR BESOIN DE CLARTE
Les mots et expressions importants définis, nous pouvons à présent reformuler notre thème de réflexion ainsi : Le problème ou l´hypothèse de l´incorporation de la particularité culturelle du peuple NGOH et NSONGO dans la communauté des peuples de la Côte ou des peuples SAWA. Pourquoi cette nécessité ?
Et comment le faire sans perdre la personnalité et la particularité culturelle qui est la sienne ? Nous répondrons à cette question tout à l´heure.

II- LA CULTURE / LE PEUPLE NGOH 

2-1 Apercu historique
2-2 Situation géographique
2-3 Principaux éléments culturels


III- LE PROBLEME DE L´INTEGRATION DU PEUPLE NGOH DANS LA COMMUNAUTE DES PEUPLES SAWA

Lorsqu´on observe les mouvements socio-politico-culturels de par le monde actuellement, il ne fait point de doute que l´heure est à la formation de grands ensembles. L´exemple le plus éclatant est celui de la Communauté Européenne (C.E.E). Nous pouvons aussi évoquer celle du continent Americain en gestation. Ainsi donc, à l´interieur des continents, les pays se regroupent. A l´interieur de chaque pays, les peuples se regroupent aussi sur la base des affinités culturelles. Dans notre propre pays les exemples sont légions. L´objectif de ces regroupements est l´affirmation et la cristallisation d´une identité économique, politique et surtout culturelle assez forte, respectée et incontournable dans la prise des grandes décisions afférentes, au cadre où ces structures se trouvent, et même au-delà.
A ce stade nous n´avons plus besoin de spéculer sur la nécessité de l´integration des NGOH dans une grande communauté. Nous pouvons plutôt la justifier en disant que c´est de la survie même qu´il est question. Oui, la survie des peuples, surtout celle des peuples dits minoritaires ou petits au troisième millénaire dépend de leur integration ou non dans les groupes, des communautés sur la base des affinités ou des intérêts communs bien établis. Les groupes dont la solidarité mutuelle et la protection des intérêts vitaux collectifs et la sauvegarde de l´identité commune individuelle sont les principes sacrés et inaliénables. En réalité il serait suicidaire pour un peuple, fut-il grand et fort de prétendre se suffire à lui-même. Seuls les peuples intégrés au sein de grandes communautés bien structurées et garantissant la prospérité, le développement de tous et de chacun échapperont au dictat des futurs véritables forts, tel quel risque être le nouveau principe. L´un des defis, sinon le defi majeur des peuples dans les prochaines années sera de faire partie des communautés qui se tiendront comme des maillons d´une chaine, la grande chaine d´équilibre et de solidarité mondiale. elle même le reflet, la résultante des petites chaines de solidarité nationales, ethniques. C´est ainsi qu´à l´occasion de la rencontre Ethnies et developpement national, Actes du colloque du 23 septembre courant au Yaoundé-HILTON (Hôtel), Paul Hengue déclare alors dans son article « Migrations internes et Intégration Inter-Ethniques » « nous savons qu´aucun peuple ne peut vivre en autarcie complète sans prendre le risque d´une regression totale ...le cloisonnement ethnique entre les populations d´un même pays ou d´une même sous-région est éminemment cause du mal- développement... »
Ayant essayé de comprendre la philosophie qui sous-tend généralement une intégration communautaire, nous avons par là-même repondu, nous l´espérons à la question pourquoi la nécessité d´intégration des NGOH dans une grande communauté des peuples SAWA. A présent nous tenterons de montrer comment cette intégration ne devrait pas rimer avec assimilation des NGOH c´est à dire la dissolution totale et la perte de son identité culturelle. Mais répondons d´abord à la question comment s´intégrer ?
Lorsque des peuples décident de se mettre en communauté, cela suppose et repose sur un certain nombre d´affinités et d´intérêts comme nous l´avons déjà dit. Pour ce qui est du cas présent, celui des peuples de la région côtière du Cameroun, les affinités ou plutôt les similitudes et les intérêts communs ne se comptent pas.

Pour ce qui est du domaine culturel qui nous intéresse ponctuellement, les plus sensibles sont la langue vecteur par excellence d´une culture, la tenue traditionnelle, l´organisation sociale avant la colonisation, la conception de la vie par rapport à la mort, du materiel par rapport au spirituel, pour ne citer qu´elles. Ces similitudes sociologiques auxquelles on peut ajouter l´environnement naturel constituent à n´en pas douter une sorte de creuset, de fondation naturelle pour une integration qui resiste au temps, à ses eventuels ennemis. Ces éléments culturels et géographiques qui fondent le préalable d´une véritable identité culturelle et appelle par conséquent à l´urgente integration des peuples SAWA nous conduit inéluctablement vers cette question : Comment cette intégration préservera t-elle sa diversité culturelle ? 

Comment chaque peuple, les NGOH par exemple pourront-ils s´intégrer sans perdre leur identité particulière en partageant l´identité commune ?
Etant donne que l´intégration se manifestera, nous le pensons, par les actes concrets comme des rencontres culturelles de masse dans les localites chaque fois différentes par l´harmonisation de certains rites ésotériques et certaines coutumes, par l´utilisation d´une ou des langues communes pour l´information et la sensibilisation, tout cela pour que naisse le sentiment d´appartenance à une même communauté, donc la « conscience SAWA », nous croyons que les NGOH tout en participant à tout ceci dans le macro espace communautaire, devraient rester eux-mêmes dans leur micro espace culturel. Le grand espace culturel de la nouvelle communaute ayant un visage pluriel c´est à dire une configuration de plusieurs entités culturelles, chaque entité, tout en gardant ses spécificités culturelles devrait s´enrichir de nouveaux éléments culturels, fruits de l´intégration par exemple, l´homme NGOH, tout en sachant bien danser le Ngono ou l´Ewan, devrait pouvoir bien danser l´Ambass-bey. Autant il parle bien le NGOH plus précisement l´un de ses dialectes, autant devrait pouvoir parler le Douala, le Bakoko par exemple. Mais il est nécessaire que l´identité culturelle NGOH s´enrichisse, il est aussi souhaitable et souhaité que les autres s´enrichissent à leur tour de la culture NGOH.

Ainsi donc le port de la hotte de la femme NGOH pourrait être vulgarisé auprès des autres femmes ; elles pourraient aussi apprendre à faire régulièrement les délicieux mets traditionnels NGOH essentiellement constitués de plusieurs variétés de Koki et de l´Essubà. Pourduoi la case ronde des NGOH ne sera t-elle vulgarisée sur le nouvel espace culturel communautaire ? Voilé comment nous pensons que l´identité culturelle NGOH peut participer au processus d´intégration communautaire tout en restant elle-même, c´est à dire garder sa personnalité spécifique.
Seulement, nous ne saurions achever notre propos sans dire très haut qu´il est dangereux pour un peuple de s´intégrer dans une communauté sans s´assurer au préalable de la cohésion de ses composantes internes, de son unité tout court. En effet, l´absence d´unité au sein d´un groupe ou d´un peuple fragilise sa personnalité culturelle et l´expose ipso facto àla phagocytose, à l´assimilation, donc à une mort de son identité culturelle spécifique.
Il nous faudrait donc éviter que le rêve d´une grande âme culturelle SAWA ne se transforme en cauchemar, en une « ruine de l´âme » culturelle de certains peuples qui la composent. En ce qui concerne les NGOH, nous aimerions les exhorter à trouver les voies et les moyens pour lever les obstacles de leur balkanisation.

En fait les NGOH vivent malgré eux une sorte de diaspora territoriale qui entraine une veritable crise d´identité culturelle en son sein.
Le sol étant un des meilleurs critères de l´identité culturelle en ce sens qu´il fixe le peuple et pérennise sa culture, un espace géographique bien déterminé regroupant les peuples ayant une même culture ou des similitudes culturelles établies est l´une des garanties de la survie culturelle de ce peuple.
Pour conclure, nous dirons que, afin que l´identité s´intègre avec aisance dans la grande communauté des peuples SAWA où elle sera à la fois autonome et solidaire des autres, il s´impose d´abord une cohésion interne qui favorise la naissance d´une conscience NGOH ainsi que la promotion de sa propre culture, et enfin l´ouverture aux autres cultures.

KOUPE 98

21 septembre 2013

LE MUKENG

Ce que l´homme Sawa a appelé « Mukeng » n´est d´autre qu´un instrument de musique. Il a la forme d´une cloche, plus ou moins conique avec un grand bout oval. Il est fait de deux morceaux de tôles soudés. 
Le Mukeng, à sa partie supérieure très mince (partie d´en haut) par rapport à la partie inférieure (partie d´en bas d´où sort le son), se termine par un bout de bois qui sert de manche. 
Pour jouer de cet instrument, il faut utliser la moelle de bambou, ceci pour harmoniser et obtenir un bon son. 
 
Le Mukeng a sa place dans plusieurs cérémonies. Dans les moments de joie et de peine, le Mukeng est utilisé. Le Mukeng est le compagnon du « mota dikalo » (le messager, le crieur, l´annonceur). Pour mieux se faire entendre, il tape sur le Mukeng, ceci pour attirer l´attention des populations. 
Les musicologues dans le monde entier utilisent le Mukeng pour la perfection du son. Pour la recherche des sons divers, les musiciens de tous les pays, particulièrement les américains, les cubains se servent du Mukeng. Cette recherche poussée de sonorités rarissimes a donné naissance à la création de Mukeng de formes et de dimensions diverses.


Ceci n´est qu´un bref apercu sur le Mukeng et sa valeur dans la société africaine en général et particulièrement dans le monde Sawa. Notons aussi, et c´est un constat, que dans la musique tout court, le Mukeng a sa place d´honneur.

Le MUKENG est aussi un compagnon du « mota dikalo »

Mon blog se nomme «  MUKENG » c’est-à-dire L’annonceur, Le messager. Pourquoi ce blog ? je me rappelle les bons moments de l’enfance quand un vieux devait siphonner tout le village de jour comme de nuit pour faire passer une annonce importante à la toute la population, lorsqu’il tapait dans le Mukeng ,tout bruit cessait sitôt qu’on percevait le son du MUKENG ; parce que  tout le monde devrait être attentif pour écouter l’annonce du vieux : investissement humain, rencontre à la chefferie, l’arrivée d’un hôte de marque, un rite coutumier …

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MUKENG
  • Le nkeng est le compagnon du « mo'o ntom » (le messager) Pour mieux se faire entendre, il tape son nkeng. Ce blog est une plateforme d’expression de Philippe ESSAME pour promouvoir l'identité culturelle du peuple NGOH NI NSONGOH de la région du Littoral.
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